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��I. Contes, légendes et paraboles

Les Hindous sont en prose les premiers conteurs du monde, ils oui une façon a eux de soutenir l'in térèt, d'insérer de courtes incises qui suspendent à la lui- rt piquenl la curiosité, de promener le récit en lent- méandres, et de l'arrêter d'un dénouement brusque au moment précis où cette fin est encore une surprise pour le lecteur qui n'a pas eu le temps de la prévoir. Ces qualités, que porteront au plus haut degré les conteurs médiévaux, se rencontrent déjà dans la narration bouddhique, encore (pic gauchies par sa nature tendancieuse, quiexige qu'elle voit toujours une leçon morale et un agent de pro- pagande. Elle comporte, en effet, essentiellement iU'wx genres : ou la légende dans laquelle le Buddha lui-même joue un rôle et qui fait partie de lnistoire embellie de sa vie; ou la simple parabole édifiante, (pii sert d"illustration à quelqu'une des grandes vé- rités religieuses.

Deux recueils célèbres, conservés en sanscrit, puis traduits en mainte autre langue, représentent assez exactement chacun des deux types. Le Lalita-Vis- tara « Détail des Divertissements » est une sorte

��bouddhique. C'est dans le dernier de ces recueils (303) qu'un néophyte dit à sa femme : « Je vais suivre le Buddha, et, jetasses-tu notre enfant aux chiens et aux chacals, je ne me détournerais pas pour le sauver! »

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