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i ES l.i l Mil \n lu s DE L'INDE

Si La maison esl bien couverte, la pluie n'en perce pas le toil ; si l'âme esl bien disciplinée, le désir n'y entre poinl 1 1 l

Il va cueillant des fleurs, l'homme que le désir enchaîne; et, comme L'inondation surprend un village endormi, la Morl le saisil et l'emporte 1 17;.

Longue esl La nuil du veilleur, longue la lieue pour le pèlerin las. Longue la transmigration des folles âmes qui ignorent la vraie loi (60).

Comme nu rocher massif résiste à tous 1rs vents, ainsi Maine ni éloge ne font vaciller le sage (81).

Qui chaque mois ferait mille sacrifices durant cent années, ou qui un seul instant garderait le cuire Mis cipliné de soi-même, - nui.ee culte vaut mieux que les sacrifices d'un siècle (106).

Pas un être qui ne craigne les coups, pas un qui n'aime la vie : juges-en par toi-même, et ne tue ni ne fais tuer (130).

<<hii pour le mal a rendu le bien brille sur ce monde connue la lune que couvrait et découvre un nuage (lï'-ï).

« J'habiterai ici pendant la saison des pluies, ici l'hiver et l'été: » ainsi dit l'insensé; la saison du départ, il n'y songe pas (286).

Il n*est pas outre mesure difficile d'atteindre de temps à autre la perfection dans le genre concis, et le lecteur européen pourrait trouver que, dans les stances du Dhammapada comme dans celles du Véda, la muse hindouea le souffle un peu court. Il ap- préciera davantage un morceau plus étendu, un dia- logue du « Riche Berger» et du Buddha, qui lui rappellera, pour la forme, les pastorales de Théo-

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