l’empereur, fut nommé pair de France par Louis XVIII en 1814, et devint député de l’opposition sous la seconde restauration.
Quant à Théodore LAMETH, ; âgé de près de cent ans aujourd’hui, nous attendrons pour en parler qu’il ait rejoint ses deux frères.
Derrière le monument des frères Lameth on voit celui de MANUEL, qui n’a de remarquable que ses proportions colossales (346).
MANUEL fut sous la Restauration un des plus célèbres et des plus courageux défenseurs des liberté françaises. Élu député par trois départements en 1818, il prit avec chaleur la défense de la révolution contre ceux qui en calomniaient les principes. Cette audace le fit expulser par la majorité. Son convoi donna lieu à une éclatante manifestation de l’opinion publique, et fut suivi par plus de cent mille personnes.
Nous nous dirigeons d’ici vers l’espèce de tour ornée de compas et de gerbes de blé qui s’élève dernière Manuel. Nous passons ensuite derrière les trois colonnes de la sépulture Garnier, et tout à côté de cette sépulture nous voyons à nos pieds une tombe en marbre, noircie par le temps, et entourée d’une grille fort simple ; c’est là que repose Paul BARRAS, un des hommes les plus célèbres de l’histoire contemporaine.
Paul BARRAS, d’une antique maison de Provence, né avec le titre de comte et paient du duc de Blacas, le fidèle ministre et le compagnon d’exil de Louis XVIII, vota la mort de Louis XVI par cet entraînement qui emporte les hommes dans le torrent des révolutions ; commanda toutes les forces de la Convention contre les sections révoltées, cerna Robespierre avec tous ses partisans à l’Hôtel-de-Ville, les fit prisonniers et rentra avec eux à la Convention ; devint ensuite directeur de fait du Directoire exécutif ; protégea Joséphine Beauharnais et la maria avec Bonaparte, dont il fit en même temps la fortune, fut renverse par ce soldat qu’il avait élevé, et devint l’ennemi du destructeur de la répu-