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grave d’Anspach, près duquel elle vécut dix-sept ans Larive, qu’elle aima, et Mlle  Raucourt furent ses élèves.

Denis POISSON, pair de France, dont la sépulture se voit à quelques pas d’ici, fut un savant mathématicien de la célèbre école fondée par La Place.

Nous retournons ensuite sur nos pas, et nous montons, en face du sarcophage de Cailhasson, le sentier de Pariset, à l’entrée duquel se trouve, à gauche, le monument de Charles ETIENNE, auteur dramatique et publiciste remarquable (320).

ETIENNE était président de l’Institut à l’époque du retour de Napoléon, et félicita en cette qualité le grand homme tout en lui réclamant les libertés réclamées par l’esprit de la nation. A la seconde restauration, il se fit journaliste, devint député et se consola de n’être plus de l’institut en faisant des satires spirituelles et mordantes contre ceux qui l’avaient chassé.

En continuant, nous voyons du même côté le sarcophage en marbre noir de la princesse de SALM-DICK (322).

Constance DE THEIS débuta par de charmantes poésies, telles que de Bouton de Rose, qui lui firent beaucoup de réputation. Elle épousa, en 1789, un M. Pipelet, chirurgien-accoucheur, et publia sous ce nom différentes pièces de théâtre. Devenue veuve en 1803, elle épousa un ancien petit souverain d’Allemagne, le prince de Salm-Dick, et continua à cultiver les muses.

Vis-à-vis du sarcophage de la princesse de Salm-Dick se trouve le monument du docteur PARISET, traducteur des œuvres d’Hippocrate, auteur de travaux sur la peste, que son zèle le porta à aller étudier sur les lieux mêmes où elle sévissait (331).

Au bout de ce sentier, nous voyons à droite une