que clairvoyants qui, au lieu de marcher résolument à la tête du siècle, se tournaient obstinément vers le passé, semblables aux braves gens qui regardent l’endroit où le soleil s’est couché, dans l’espoir qu’il se lèvera à la même place.
En continuant, nous voyons du même côté, sur le sentier, le sarcophage du général THIBAULT et de son père Dieudonné THIBAULT, qui fut l’ami du grand Frédéric.
Le modeste monument du maréchal SERRURIER se trouve après celui de Thibault, à côté de la sépulture Chamberland.
L’ardeur républicaine de SERRURIER contribua, autant que sa bravoure, à le faire parvenir aux premiers grades sous la révolution. Au 18 brumaire, il prêta sa complaisance à Bonaparte pour surprendre la république, et fut nommé comte, sénateur, etc. ; en 1814, il adhéra un des premiers au renversement de l’empereur, et fut nommé par Louis XVII pair de France et gouverneur des Invalides. Il servit de nouveau Napoléon pendant les Cent-Jours, et perdit, au retour des Bourbons, gouvernement des Invalides et pairie.
De l’autre côté du sentier, nous voyons ensuite une colonne en marbre blanc surmontée d’un buste de bronze, et portant le nom du général RUTY.
En face de la colonne de Ruty se trouvent le sentier de Cambacérès et le sarcophage du maréchal LEFÈVRE (362).
Soldat à dix-sept ans, en 1772, et sergent vingt ans plus tard, au commencement de la révolution, François LEFEVRE ne tarda pas à regagner le temps perdu : en 1793, il était général, et en 1794 il commandait l’armée de Sambre-et-Meuse. Au 18 brumaire, il aida Bonaparte à renverser la constitution de la république. A la bataille d’Iéna, il commanda toute la garde impériale. Il assiégea et prit Dantzick, ce qui lui valut le titre de duc. A la fatale retraite de Moscou, il eut le