En continuant nous trouvons à droite, en face de la sépulture Dosne-Thiers, le tombeau en granit de PANKOUCKE, fondateur du Moniteur Universel, traducteur des œuvres du Tasse, ami de Voltaire et éditeur de ses œuvres.
Nous rencontrons ensuite à gauche la sépulture du comte LANJUINAIS.
Député aux États-Généraux en 1789, Denis LANJUINAIS concourut à la constitution civile du clergé. Conventionnel en 1792, il combattit avec un courage et une éloquence antique les provocateurs à l’assassinat, dénonça Robespierre, s’opposa avec énergie au jugement de Louis XVI, puis le déclara coupable et vota pour son bannissement ; attaqua Chabot, résista à Legendre et autres, qui voulaient le forcer, le pistolet à la main, à descendre de la tribune, et prononça alors ces mémorables paroles : « Les anciens couronnaient leurs victimes de fleurs en les immolant, mais ils ne les insultaient pas ! » n’échappa à la mort que parcequ’il la défia avec un sublime mépris de la vie ; fut arrêté, condamné et, comme plus tard Lavalette », sauvé par sa femme ; rentra à la convention après la mort de Robespierre et en devint président. Sénateur sous le consulat, il vota contre l’empire. En 1814 il rédigea le décret de déchéance contre Napoléon, et offrit le trône a Louis XVIII contre une charte libérale. Il mourut pair de France.
Après la sépulture Lanjuinais nous trouvons celle du comte de RICHEBOURG, pair de France, puis le monument de Mlle DUCHESNOIS, célèbre actrice tragique du temps de l’Empire (276).
Mademoiselle DUCHESNOIS, née Joséphine Ruffin fut l’émule de mademoiselle Georges, eut comme elle des partisans fanatiques et fut protégée par Joséphine… peut-être parceque mademoiselle Georges l’était par Napoléon.
À vingt et quelques pas du monument de Mlle DUCHESNOIS nous voyons à droite celui de Fabrice