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puis nous trouvons du même côté un monument que les Écoles des Beaux-Arts, de Médecine, de Droit et du Commerce ont élevé à l’ancien patriarche de l’Université de France : J. LALLEMANT, éminent professeur classique, aussi célèbre par les élèves distingués qu’il forma que par ses vastes connaissances.

Rien n’est plus triste que l’aspect de ce monument : on a voulu lui donner un caractère antique, et ses pierres disjointes lui donnent déjà l’apparence d’une ruine. La balustrade a disparu, et à la place du gazon qui tapissait autrefois l’intérieur du monument on ne voit plus que des platras, des orties et des mauves. Un cyprès placé d’abord dans une caisse a fini par traverser le fond pourri de sa prison, comme s’il eût compris qu’on ne songerait pas à l’en tirer, et a solidement planté ses racines dans le sol. Espérons qu’on remédiera bientôt à un état de choses aussi déplorable, et poursuivons notre pèlerinage.

Voici, à droite, le sarcophage en marbre de M. Schneider, député de Saône-et-Loire ; puis un peu plus loin, sur la gauche, le tombeau plus modeste du peintre ANSIAUX, auteur de Moïse sauvé des eaux et d’un grand nombre de tableaux d’église.

En face du monument d’Ansiaux, une colonne de grande dimension, élevée sur un piédestal de granit, indique l’emplacement où repose la célèbre Mme de RUMFORT, sœur de l’illustre LAVOISIER et femme du comte de RUMFORT, qui mérita le titre d’ami