simple soldat au rang de maréchal d’empire. Il signa la déchéance du Napoléon en 1814, et fut nommé pair de France par Louis XVIII, en 1815.
À quelques pas d’ici nous voyons à gauche une petite pyramide élevée sur un piédestal et surmontée d’une croix de fer (155). Elle marque l’emplacement où repose la princesse Louise de BOURBON-CONTI, fille légitimée du dernier prince de la branche cadette des Condé.
Cette princesse, que plusieurs biographes traitent d’aventurière, se prétendait fille du prince Joseph de Bourbon-Conti et de la belle duchesse de Mazarin. Les Bourbons n’accueillirent jamais ses prétentions, mais lui laissèrent prendre le titre qu’elle a emporté dans la tombe. Elle a laissé des Mémoires historiques.
À côté du monument de la princesse de Conti se trouve celui de DUPONCHEL, directeur de l’Académie de Musique (154).
En face d’ici nous voyons le tombeau d’Elisa MERCŒUR (161). Ce monument est journellement barbouillé de niaiseries sentimentales, qui rendent presque illisibles et finiront par effacer tout à fait les fragments de poésie qui y sont gravés.
Elisa MERCŒUR semblait incarnée sous une forme angélique pour élever les regards au ciel, et pour figurer la candeur dans la beauté. À l’âge de seize ans elle écrivait les vers suivants, qui annoncent déjà un bran talent, et peignent si bien l’âme et les tristes pressentiments de la pauvre jeune fille :
Quand descendra sur moi l’ombre de la vallée,
Qu’on verse, en me nommant, sur ma tombe isolée
Quelques larmes du cœur.
Mais ces larmes, hélas ! qui viendra les répandre,
Et, plaintif, tristement imprimer sur ma cendre
Le pas de la douleur ?