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Nous prenons ensuite le sentier de Chambure, qui se trouve à droite, près d’ici, dans la direction de la petite porte Saint-André. À l’entrée de ce sentier nous apercevons, un peu sur la droite, un monument surmonté d’un buste et portant le nom de Plaisir. Ce personnage, dont on a omis d’indiquer les titres, fut tout simplement perruquier.

Plus bas, du même côté, nous rencontrons le monument du marquis de Cramayel, derrière lequel se trouve, à vingt pas environ du sentier, le tombeau de l’héroïque CHAMBURE (45).

Le colonel CHAMBURE fut le chef de cette poignée de braves qui sous le nom de Compagnie infernale, se distingua pendant le siège de Dantzick par les plus téméraires actions. Réveillé une nuit par une bombe qui éclate au dessus de sa tête, Chambure rassemble sa compagnie, marche sur la batterie dressée contre la ville et l’encloue après avoir tué tous les canonniers qui la servaient, sauf un seul qu’il charge de porterait général ennemi ce billet si connu : « Prince, il ne faut pas réveiller les lions qui dorment ! »

À quelques pas du monument de Cramayel nous voyons du même côté, derrière la sépulture en forme de tonnelle d’une jeune fille du nom de Marie, celle du docteur ROYER-COLARD, ancien médecin de Louis XVIII, frère du grand orateur qui fit retentir la tribune française des mâles accents de la liberté.

Au bout du sentier de Chambure nous trouvons l’avenue de l’orangerie. En face de nous est la Porte Saint-André, par laquelle entrent les convois des Juifs, dont le cimetière particulier est voisin. Ce petit cimetière ne contient que quelques sépultures re-