trouve de l’autre côté, en face de la guérite des gardiens. Derrière la sépulture Donchin on voit la tombe de la maréchale DE MAILLY, amie de Marie-Antoinette et veuve du maréchal de Mailly, ancien gouverneur du Roussillon.
Le maréchal de Mailly, à l’âge de quatre-vingts ans, défendit Louis XVI aux Tuileries, le 10 août 1792. Deux ans après il fut décapité à Arras. Son épouse, issue de l’ancienne famille souveraine de Narbonne, se montra à hauteur de l’échafaud de son mari, et ne sortit du cachot où elle l’avait suivi par dévouement qu’après la chute de Robespierre. C’était une grande dame dans toute l’acception aristocratique du mot ; mais son courage et sa générosité faisaient oublier sa fierté native.
D’ici nous nous dirigeons vers le monument à colonnes de M. Duclos, qui se voit sur la gauche (62), Nous passons derrière ce monument, et cinq ou six pas plus loin nous trouvons sur la droite une modeste pierre portant le nom de très haut et très puissant seigneur Casimir de Franquetot, MARQUIS DE COIGNY. Ce seigneur, dont les titres contrastent avec la simplicité du gîte, descendait du valeureux maréchal de Coigny qui gagna sous Louis XIV la bataille de Parme. Il fut général sous Louis XVI et l’un des chefs de l’émigration. Son frère le COMTE DE COIGNY, comme lui lieutenant-général, repose à ses côtés.
Quinze pas plus bas environ, dans la direction de la maison des gardiens, nous trouvons la tombe du COMTE DE MUN, ancien officier des gardes-du-corps de Louis XVI, l’une des plus nobles et des