à gauche, après la sépulture Thomas DE COLMAR ; il nous conduit au tombeau du général MONTSERRAT (431), qui est voisin de la sépulture DESTORS. Nous prenons ensuite à gauche le sentier de Sidney Smith, sur lequel nous voyons, à vingt pas environ, le tombeau de Louis PICARD, de l’Académie française, et de ses deux épouses, qui le précédèrent au même lieu.
Écrivain d’un style naturel et spirituel à la fois, PICARD excella dans ses ouvrages dramatiques à peindre les mœurs bourgeoises. Il a écrit aussi les romans qui abondent en scènes piquantes.
Nous laissons ensuite à droite la sépulture Oudot, assez remarquable comme architecture ; puis nous trouvons à gauche, sur le sentier, le sarcophage en marbre blanc de l’amiral anglais SIDNEY SMITH (426). Ce monument repose sur une base de granit, et est orné d’un médaillon qui reproduit les traits de l’illustre défenseur de Saint-Jean d’Acre.
SIDNEY SMITH fut chargé, en 1793, par l’amiral Hood, d’incendier la flotte française à Toulon, et, malheureusement pour la France, s’acquitta trop bien de sa mission. Il fut fait prisonnier en 1795, et détenu au Temple, d’où il réussit à s’échapper en 1797. L’année suivante, il suivit de près l’armée française en Égypte, se jeta dans Saint-Jean-d’Acre, et dirigea la défense de cette place contre Napoléon, qui fut forcé de lever le siège. Il signa ensuite avec Kléber la fameuse convention pour l’évacuation de l’Égypte, qui ne fut pas ratifiée par l’Angleterre, et continua jusqu’à la paix à combattre contre la France. Sur la face principale du monument, on lit des vers anglais, dont voici la traduction aussi littérale que possible :
- Paix au héros qui, sur les ruines de Saint-Jean-d’Acre,
- Rougies du sang des Turcs, déploya son invincible courage,
- Il arrêta un jour Napoléon, dans ses conquêtes,