Page:Henry - Histoire de l'abbaye de Pontigny.pdf/76

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
66
histoire.

l’Isle[1], et Manassès d’Arcy (1186). Une charte du même Anseric, de 1180, est soussignée par huit chanoines du chapitre de Montréal. Les fils d’Anseric sont appelés à approuver la donation de leur père, pour leur ôter tout prétexte de la reprendre après sa mort car on a vu que les fils ou petits-fils rentraient dans les biens donnés par leurs parens. C’est pourquoi nous voyons les donations sanctionnées par ceux qui étaient les plus vénérés dans l’Église et les plus puissans dans le monde.

La veuve d’Anseric II fit d’autres dons à l’abbaye de Pontigny en 1197. Anseric I lui avait aussi fait du bien en 1145. Anseric III, son petit-fils, voulut être inhumé à Pontigny (1203). Son épouse Agnès, dame de l’Isle[2], fille de Guy, seigneur de Til, demanda aussi, en 1235, a être inhumée auprès du P. 434. tombeau de son mari, de bonne mémoire, disent les chartes du temps elle donna un muid de vin et un muid d’avoine à prendre, chaque année, sur ses tierces d’Aisy. Elle veut aussi que l’on prie pour son bien-aimé père, de pieuse mémoire.

Saint Guillaume, archevêque de Bourges, n’ou-

  1. T. iii, p. 435.Les chartes latines nomment Saulieu Sedulocus, Montréal, Mons Regalis, Avallon, Avalo, Chastellux, Castrolucus, l’Isle, Isula ; le siècle suivant l’Isle est appelé l’Ile-soubz-Montréaul, Arcy, Arceium.
  2. On trouve dans une charte de 1374, que l’abbaye de Pontigny avait coutume, depuis long-temps, de donner chaque année douze fromages aux sergens ou gardes de la chatellenie de l’Isle-sous-Montréat, tant pour ce qu’ils ayent plux grant cure de garder annuelement les fruz de leurs diz héritaiges, comme par ce qu’ils fussient plux courtois à leurs maignies (manières) quant il amenait leurs bestes pasturer.