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histoire.

T. iii, p. 23.

En 1146, Gilbert, vicomte de Ligny, remit auxhabitans plusieurs droits de main-morte, et laissa entrevoir à ses serfs un avenir plus heureux. L’année suivante, Milès, dit cou-gelé, remit à l’abbaye de Pontigny plusieurs droits de cens qu’elle lui payait, à Soumaintrain, à Germigny et dans l’Isle de Duchy. Deimbert de Seignelay et Alpace, son épouse, seigneurs suserains de Duchy, approuvèrent cette dernière donation. Milès accorda la même grâce pour les bois de la forêt d’Othe qu’il tenait d’Herbert-le-Gros.L’acte fut passé à Brienon par l’archevêque de Sens, en présence de Guillaume, son archidiacre, de Mathieu, préchantre, de Bovo, doyen, de Gérard de Champlost et de Bochard.

T. ii, p.82.
T. iii, p. 11.

Guillaume, comte d’Auxerre, de Nevers et de Tonnerre, fit donation, en 1155, de tout ce qu’iL possédait Sainte-Porcaire, en bois, en terre et en eau. Gaufride, évêque de Langre, duquel relevait le fief, donna main-levée de tous les droits qu’il pouvait avoir sur ces biens. Deux ans après, le même comte fit don de tout ce que Guyard-le-Ruse et Barthélemi, alors vicomte de Ligny, tenaient de lui dans cette contrée, en bois, en terre, en prés ou en eau. Guyard retint cinq sous de cens pour la concession de l’eau. Il fut encore convenu que les moines n’auraient pas le droit d’arracher le bois de Revisy, celui de la vallée païenne, celui de Saint-Étienne et celui de Contest pour les livrer à l’agriculture. Ce passage révèle une des plaies sociales de cette époque. Les religieux, plus éclairés sur le bien de l’humanité, mettaient en culture les friches et les broussailles qui leur tombaient entre les