Page:Henry - Histoire de l'abbaye de Pontigny.pdf/323

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
313
de l’abbaye de pontigny.

de Saint-Pierre d’Auxerre, un demi-setier de froment, autant de seigle et deux setiers d’avoine. Guy, dit le Roux, et Itier son frère, chevaliers, vendirent leur dîme de Venousse en 1238, pour la somme de quatre cent quatorze livres tournois. Itier vendit ses tierces à l’abbaye de Saint-Germain d’Auxerre en 1256. Pierre, chevalier, était son fils.

Cart, de Pont., t. iii, p. 24.Jobert de Venousse, aussi chevalier, fils de Philippe d’Ancy-le-Franc et d’Hermengarde, son épouse, était seigneur d’une partie des terres situées entre Venousse, Pontigny et Fouchères. Comme ces biens étaient en pâturages communs entre lui et l’abbaye de Pontigny, il permit aux moines d’y construire une bergerie pour y placer du bétail ; il leur permit aussi de mettre en culture le terrain nécessaire pour occuper deux ou trois charrues de bœufs ou d’ânes, et de renfermer ce terrain par une clôture. On voit par là dans quel abandon étaient alors ces riches campagnes, et le soin que les religieux apportaient à tirer parti du sol que des seigneurs indifférens laissaient en friche. On ne se sert guère aujourd’hui de bœufs pour le labour ; les chevaux ont remplacé les ânes.

Milès ou Milo IV de Noyers (de Noeriis) fut aussi seigneur de Venousse (1256). Milo de Noyers, le même que celui qui précède ou son fils, donna le fief de Venousse à Marguerite, sa tante, qui épousa Jean de Vergy, sénéchal de Bourgogne. T. ii, p. 437.Celui-ci avait placé à Venousse Guillaume d’Arcy, seigneur de Pisy, comme son procureur spécial. Après avoir joui de cette terre pendant quelque temps la.vendit à l’abbaye de Pontigny.