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vrir devant elle, lorsque la guerre civile, le passage des troupes ennemies, la peste, vinrent presque anéantir cette commune. T. ii, p. 216.En 1448, il n’y restait plus que cinq habitans : Jean Pene, Robin Regnard, Jean Mouton, Jean Durant et Jean Terroir. Ils présentèrent une pétition à Étienne, abbé de Pontigny, pour obtenir la diminution des impôts, qui étaient toujours de quinze livres tournois. L’abbé et les religieux accueillirent leur plainte avec empressement ; l’impôt fut réduit depuis dix sous tournois pour le plus riche, jusqu’à trois sous quatre deniers, et à deux sous six deniers pour la femme veuve. Les religieux désirant contribuer par tous les moyens possibles à relever cette commune, accordèrent aux habitans la permission de prendre dans leurs forêts du bois pour bâtir, et leur renouvelèrent la permission de conduire leur bétail dans les pâturages communaux de l’abbaye.

T. iii, p. 22.Les seigneurs de Venousse, dont les noms se rencontrent dans les chartes, sont Manassès (1152), Jean de Venousse et Roscelin son parent, qui approuvèrent les donations de Milès, dit Cou-Gelé ; Geoffroy de Saint-Verain et de Venousse, Anne, épouse, et Hugues, son frère (1186). Lebeuf, Mém., t. i, p.381.
Cart. de Pont., t. ii, p. 452.
Renaud, dit Ronge-Fer, seigneur de Saint-Verain et de Venousse, qui avait épousé Marthe, fut presque toujours en guerre avec les évêques d’Auxerre, auxquels il suscita bien des peines. On trouve encore Jean, chevalier, et Aois, son épouse, dont les enfans Guy, Itier, Jean et Jeanne (1221), vendirent une partie de la dîme de Venousse. Ces seigneurs payaient déjà, chaque année, aux chanoines