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de l’abbaye de pontigny.

commune ; mais lorsqu’on voit les habitans, hommes, femmes, enfans, marcher nu-pieds durant l’été, on y reconnait toujours les mœurs du siècle dernier.


FLOGNY.

Floniacum, Flooniacum, Flonniacum, Floniniacum, Floigniacum, chef-lieu de canton, dont la population est de quatre cent six âmes. Saint Vigile, évêque d’Auxerre, Lebeuf, Mém., t. i, p. 142.en fait mention dans son testament de l’an 680[1]. On remarque à trois cent cinquante toises du village Pasumot, Mém. Géogr.les vestiges d’un camp romain, dont on peut voir le plan dans les Mémoires géographiques de Pasumot. Il est défendu par l’Armançon et par un grand fossé. Au midi, on voit une demi-lune bien formée, appelée le donjon de César. On rapporte ce camp à l’an 273. Il ne pouvait contenir qu’une légion.

Cart. de Pont., t. iii, p. 88, 89 et 90.Les plus connus parmi les seigneurs de Flogny sont : Doët, ou Dodone, et Bura, son épouse. Ils donnèrent, en mourant, à l’abbaye de Pontigny, pour le salut de leurs âmes et pour faire célébrer leur anniversaire, un muid d’avoine et cent sous de rente. Godevin, Sédeline et Luquette, leurs enfans, applaudirent à ces pieuses libéralités (1227). Godevin, ou Godin, répara les grands dommages qu’il avait faits aux biens de l’abbaye de Saint-Ger-

  1. {{lang|la|texte=In pago Tornotrinse… in villa Flauniaco.