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de l’abbaye de pontigny.

une de ces charges. Le prieur, le senieur et le célérier auront chacun une clef de l’argent. Le religieux chargé de la dépense rendra ses comptes tous les mois à l’abbé ou au prieur et au senieur ; tous les trois mois ces mêmes comptes seront vérifiés par les trois préposés c’est-à-dire par le prieur, le senieur et le célérier, et tous les ans ils seront présentés à la communauté.

Chaque province devait avoir ses maisons pour le noviciat ; Pontigny recevait les novices destinés à l’Isle-de-France et à Cercamp. L’Ordre avait aussi ses collèges pour les cours de théologie les plus célèbres étaient celui des Bernardins, à Paris, et celui de Toulouse, où l’on prenait les degrés de bachelier, de licencié et de docteur. Les jeunes prêtres qui annonçaient des dispositions pour les sciences, continuaient leurs cours aussi long-temps que les supérieurs le jugeaient nécessaire. C’est là ce qui m’a semblé de plus remarquable dans l’arrêt du conseil-d’État, qui fut modifié dans quelques articles par de nouveaux arrêts, en 1784 et en 1786.

Vidault de la Tour, conseiller d’état, assista au chapitre général tenu en 1786, en qualité de commissaire du roi, ainsi qu’Amelot, intendant de Bourgogne. À l’ouverture du chapitre, Vidault prononça un discours qui révèle en terminant la pensée du conseil d’état, touchant les ordres monastiques. Il dit en parlant du chapitre de 1785 : « Vous rendîtes, Messieurs, tous nos pouvoirs inutiles. L’accord qui régna dans vos délibérations, l’unanimité avec laquelle toutes les difficultés furent résolues, le sacrifice généreux de l’intérêt personnel