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MATHIEU DE MÉGRIGNY.

T. i, p. 46. à Paris, frère du premier président du parlement d’Aix, de Mégrigny fut reçu docteur de la faculté de théologie de Paris étant religieux de Clairvaux. Il avait fait ses cours avec distinction. Il soutint dans une thèse publique qu’un simple prêtre pouvait, avec la permission du Saint-Siège, ordonner des diacres et des sous-diacres, et que l’abbé de Cîteaux et les quatre premiers pères de l’ordre pouvaient non-seulement donner la tonsure et les quatre ordres mineurs à leurs propres religieux (pouvoir dont tous les abbés peuvent user), mais encore ordonner des sous-diacres et des diacres, même depuis le concile de Trente.

En 1636 , il eut l’abbaye de Quincy par la résignation de son oncle Louis de Mégrigny, fondateur des Chartreux d’Orléans. Il rétablit l’église de ces religieux, qui tombait en ruines. Sept ans après, il fut élu abbé de Pontigny. Il voulut conserver sa première abbaye en commende mais le chapitre général de Cîteaux lui proposa le choix de se démettre de l’abbaye de Pontigny ou de celle de Quincy. Alors il résigna cette dernière à un de ses neveux, se réservant deux mille livres de rente. Il fit un tort considérable à cette maison, qui est toujours restée en commende.

Pendant qu’il était abbé de Pontigny, de Mégrigny fut atteint d’une maladie qu’il garda jusqu’à la