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guerres, de la peste, et d’autres calamités qui tenaient le pays plongé dans l’affliction depuis quarante ans. Dans une autre charte, le même roi dit : que « la rare piété des rois ses prédécesseurs a déployé beaucoup de zèle pour combler de bienfaits et enrichir de privilèges les monastères dédiés au Fils de Dieu afin de donner aux religieux toute la liberté possible pour vacquer aux emplois de leur haute vocation, dont le but est de procurer la gloire de Dieu et le salut de tout le peuple chrétien. P. 297.Parmi tous les monastères du royaume, continue-t-il, celui de Pontigny a toujours tenu un rang distingué et a fourni dans ses membres des exemples admirables de sainteté. Notre illustre père (que son âme repose en paix avec les bienheureux a déjà accordé des bienfaits à l’abbé et aux religieux de ce monastère. Désirant marcher sur les traces de nos ancêtres, et avoir part, nous et notre postérité, aux biens spirituels que la divine grâce répand sur le monastère de Pontigny, nous approuvons et ratifions toutes les donations qui lui ont été faites nous mandons à tous les baillis de Sens, de Troyes, et autres officiers de justice qu’ils veillent à la conservation de ses biens, et qu’ils lui fassent restituer tout ce qu’on pourrait lui avoir enlevé. »

P. 474.Tant de malheurs semblaient ranimer la ferveur des moines et réveiller la charité des fidèles en leur faveur. Jean de Gaubusin, seigneur de Cérilly et de Milly-les-Chablis, vint aussi au secours de l’abbaye en 1446. Les expressions pleines de foi et de sentiment dont il accompagne ses bienfaits méritent d’être rapportées : … Et nous, dit-il, aiens