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nication nier sa personne, si elle apporte quelque obstacle au paiement de cette rente. Ce dernier acte fut passé à Ligny-le-Châtel. Déjà, en 1218, avant de partir pour la terre sainte, au siège de Damiette, le comte Hervey, et Mahault, son épouse, avaient fait un testament très-étendu ; ils avaient choisi Pontigny pour le lieu de leur sépulture commune, et ils avaient donné aux monastères et aux églises de leur comté une large part de leurs grands biens. Leur testament fut déposé entre les mains de l’évêque de Nevers, de l’abbé de Pontigny et des abbés de Quincy, de Regny et de Bouras, en cas qu’ils mourussent dans leur voyage d’outre-mer. L’archevêque de Sens, l’évêque d’Autun, celui d’Auxerre et celui de Nevers, étaient chargés de poursuivre, avec les censures de l’Eglise, celui de leurs héritiers qui se refuserait à l’exécution de ce testament.

En 1254, Jean de Percey, gentilhomme des seigneurs de ce nom, ayant entrepris un pèlerinage à Saint-Jacques, fit une fondation pour que l’on construisît un autel, où l’on devait dire, chaque jour, une messe pour sa famille, et devant laquelle une lampe devait être allumée le jour et la nuit. En 1237, Agnès, veuve de Philippe de Plancy, fonda son anniversaire et celui de son mari dans l’abbaye de Pontigny. À la même époque, Anselme de Racine, chevalier, et Comtesse, son épouse, donnèrent en aumône à l’église de Pontigny, et aux frères qui y servent Dieu, un setier de froment, un d’orge et un d’avoine ; sur leur dîme de Coursan ils ajoutèrent que l’on pouvait les excommunier, en quelque lieu qu’ils fussent, s’ils n’exécutaient pas leur engagement.