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tuaire. Du temps de saint Bernard l’église de Clairvaux avait une croix de bois, des chandeliers aussi de bois, et des ornemens de l’étoffe la plus commune. Apol. c. ii, n. 31« Je n’ai garde, disait le même saint Bernard, de condamner les richesses et les embellissemens dans les églises les premiers pasteurs se proposent par-là d’exciter la dévotion d’un peuple grossier et charnel ; mais qu’est-ce que toutes ces superfluités ont de commun avec des personnes qui ont fait vœu de pauvreté, avec des religieux, avec des hommes spirituels ? »

Nomastic. Cist., p.279.Il était expressément défendu de laisser pénétrer les femmes dans la clôture des monastères, excepté pendant neuf jours lors de la dédicace d’une église. Les femmes étaient également exclues des granges gouvernées par des frères convers ; ils devaient se suffire dans toutes les nécessités de leur maison. Ibid. p. 343.Un abbé qui avait permis l’entrée du monastère à des femmes, devait jeûner au pain et à l’eau tous les vendredis jusqu’au chapitre-général, où il devait être jugé. Un prieur ou un célérier qui était tombé dans une pareille faute, était cassé de sa charge et condamné à trois jours de jeûne. Si c’était un moine ou un frère convers, on le changeait de maison, et il ne pouvait rentrer dans la première qu’avec la permission du chapitre-général. Cart. de Pont., t. iii, p.159.Comme les seigneurs de Venisy rendaient, chaque année, un hommage à l’abbaye de Pontigny dans le chapitre même, il fut convenu, en 1241, que si la terre de Venisy tombait entre les mains d’une femme, ce même hommage serait rendu par elle, à la porte du mo-