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LE PAYSAGISTE AUX CHAMPS.

avec une attention gênante chacun de vos mouvements, et se livre à mille conjectures plus désobligeantes les unes que les autres. Mais, peu à peu, la curiosité le fait sortir de cette attitude expectante ; il s’avance avec circonspection ; il risque un mot :

« C’est-y qu’ous-z-êtes not’ nouviau géomête ? » — Cet autre vous prend pour un employé du cadastre. Un troisième vous croit envoyé pour la Fontaine… Traduisez : dérivation des eaux de la Dhuys. Un quatrième, tout fier de sa perspicacité :

« J’ons idée qu’ous-z-allè lever des plans… »

Mais déjà sous le rapide maniement de la brosse, l’œuvre du peintre sort du chaos, et dispense maintenant le spectateur de se mettre en frais de conjectures. Un paysan s’approche.

« Ah ! ah ! vous désignez not’ endroit, comme ça… — C’est pas l’embarras… c’est un bel accès… — A-vous été à Bilbarteaux ? C’est là qu’y-a un beau coup de pinceau à donner !

— Pas encore ; qu’y a-t-il de remarquable à Bilbarteaux ?

— Et la ferme à M. Conversis, donc ! où-z-a été obligé de la rebâtir à fait, rapport à l’incendie qui l’a routie l’an passé… qua-