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GUITARE DE PAYSAGISTE

J’aime les tons gris. A vingt-cinq ans, on se jette étourdiment à travers toutes les exubérances de la verdure ; on voudrait lutter d’éclat avec le soleil ; mais plus tard, quand le bleu de Prusse et le chrome vous ont fait suffisamment d’infidélités, on passe volontiers un léger glacis de laque et de noir d’ivoire sur les brutalités du vert Véronèse et du cadmium : — ainsi les années amortissent tout doucement les présomptueux élans de la jeunesse.

La nature n’est qu’un objectif impassible et