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OLIVIER.

il ne lui coûtera un regret ou un re- mords. »

« — Vous me rassurez, mon ami ; je vous rends grâces d’éclairer, de guider ainsi ma faible raison ; car cette tranquillité qui naît d’une juste confiance dans soi-même, je l’admire plus que je ne l’imite ; je me sens plus de force pour fuir le péril que pour y résister quand je l’affronte. Lorsque je suis loin de vous, ma volonté reprend tout son empire, et votre souvenir me charme sans me troubler ; mais dès que je vous vois, je sens toute ma faiblesse, et je ne crains pas de l’avouer. Lorsque je suis ainsi près de vous, seule, dans cette retraite, mes pensées, mes résolutions changent en un instant. Il n’est pas, alors, jusqu’aux objets extérieurs qui n’ajoutent encore à mes sensations, et ne portent dans mes sens une langueur que je redoute et que