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OLIVIER.

mais que loin de s’en fâcher, elle trouvait bon que j’eusse si bien servi un si bon maître ; qu’elle voulait même me le prouver en m’attachant tout-à-fait à sa personne, et que désormais je n’aurais autre chose à faire qu’à aider le vieux maître-d’hôtel Galbois, pour avoir sa place quand il ne l’exercerait plus. Depuis ce temps, il ne s’est point passé de jour sans que, sous différens prétextes, elle ne m’ait fait venir plusieurs fois auprès d’elle pour me parler de Monsieur, et surtout pour m’interroger sur le lieu de sa retraite. Elle me comble d’attentions et de présens, et me dit que ma fortune serait faite si je voulais lui dire ce qu’elle désire, à quoi je n’ai pu que répondre : « Je ne sais pas, » puisque Monsieur l’a voulu ainsi. Mais depuis quelque temps les choses sont bien changées. Je ne dirai pas ce que j’ai ordre de lui cacher, mais je ne puis laisser