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OLIVIER.

On ne saurait se faire une idée de tous les soins que prenait Olivier pour ménager d’agréables surprises, à celle qui était l’objet de sa discrète tendresse. C’était chaque jour quelques nouvelles galanteries d’autant plus délicates qu’elles paraissaient provenir d’une invisible main et que leur auteur semblait s’en cacher comme d’une méchante action.

Cultivant avec succès presque tous les arts, Émilie les aimait tous. Greuze, qui était alors dans l’éclat de son talent, venait de terminer son tableau de l’Accordée de village : il était alors le peintre à la mode, et c’était un rare avantage, une faveur même que d’obtenir à grand prix un tableau de ce maître célèbre. Émilie avait surtout pour lui une admiration particulière, et s’en était exprimée avec un vif enthousiasme au sujet de sa dernière production. Peu de jours après, elle trouva sur son che-