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OLIVIER.

coucher annonçait qu’on s’occupait des préparatifs de la nuit. Le calme succédait à cette agitation, les lumières disparaissaient tour à tour, et il ne restait plus qu’une lueur presque imperceptible qui pénétrait à peine à travers les rideaux fermés, et qui seule allait veiller auprès d’Émilie ; lorsqu’enfin tout était calme, silencieux, Olivier s’éloignait, il s’éloignait lentement, avec peine, puis souvent revenait encore, comme pour dire un dernier adieu à ces murs chéris, et il n’abandonnait celle qui les habitait que lorsqu’il l’avait en quelque sorte confiée au sommeil, comme au seul rival dont il ne fût pas jaloux.

Heureux momens ! heures d’enchantement et de souffrance, est-il dans la vie quelque bonheur qui puisse valoir jamais les peines et les tourmens de l’amour !