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OLIVIER.

de sourire en leur disant des riens avec un air de secret et d’intelligence. Lorsque quelques-uns d’eux s’approchaient ainsi de madame de Nanteuil, Olivier en éprouvait un tourment qu’il ne pouvait cacher qu’avec peine ; il était tenté de venir se jeter à leur traverse ; il eût été ravi de trouver une occasion de leur faire une querelle et de les provoquer.

Cherchant tout les moyens de voir madame de N., il avait pris en face de son habitation, et sous un nom supposé, un logement d’où il l’apercevait chaque jour quand elle prenait le plaisir de la promenade dans son jardin. Il pouvait ainsi du haut de cet observatoire, deviner ce qu’il avait intérêt de savoir par les combinaisons et les rapprochemens. Ainsi l’arrivée et la sortie des voitures, la durée des visites, les démarches même des gens de l’hôtel ; tout était pour lui sujet de remarques et de