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OLIVIER.

cette femme le petit plaisir de penser qu’il pût en être seulement impatienté.

Il avait ardemment désiré de partir pour aller retrouver et consoler le pauvre César ; mais telle était alors, comme toujours, l’impatience guerrière de la jeune noblesse, qu’il ne put absolument obtenir la faveur de s’aller battre, et qu’il fut contraint de rester à Paris où son régiment était en garnison.

Ne trouvant dans l’intimité d’aucun de ses amis les douceurs que lui procurait celle de César, ne pouvant non plus supporter une solitude qui lui faisait plus cruellement sentir le malheur de sa perte, il se répandit dans le monde et rechercha particulièrement la société des femmes. Il y fut trop bien accueilli pour ne pas s’y plaire, mais il évitait avec un soin prudent tout ce qui pouvait ou les compromettre à cause de lui, ou l’engager auprès d’elles dans ces