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OLIVIER.

crimes n’a-t-il pas enfantés ? — Il élève l’âme. — Il abaisse la raison. — Il exalte l’esprit. — Il flétrit le cœur. — Il enflamme. — Il dévore. » Eh ! qui songe à nier le pouvoir de l’amour, continuait Olivier ; mieux que personne peut-être je connais toute sa puissance, (et il disait ces mots avec un accent particulier) « mais ne peut-on le concevoir que dans des liens illégitimes que le bon ordre et la société désavouent ? Oui, le véritable amour n’est que dans le mariage, et peut-on alors imaginer quelque chose au monde de plus doux ? — Oui s’il pouvait exister, mais rien n’est plus rare que d’en trouver des exemples, depuis que l’hymen est devenu un arrangement d’ambition pour les familles, une spéculation comme une autre, où celle des convenances qu’on consulte le moins est celle des époux l’un pour l’autre. Dès que le