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OLIVIER.

dire, comme autrefois de M. de Longueville, qu’il ne lui manquait que des défauts.

Ce n’étaient pas les défauts qui manquaient à M. César de St.-H., mais il n’avait pourtant que ceux qui, prenant leur source, dans la légèreté d’esprit, ne sont point incompatibles avec un bon cœur et une âme honnête. César était aussi impétueux et aussi bouillant qu’Olivier était flegmatique et réfléchi. L’un parlait et agissait même souvent avant d’avoir pensé ; l’autre semblait être, au contraire, livré à une méditation et à une incertitude continuelles. Dans la plupart des actions de leur vie, l’un était la tête, l’autre le bras, et tous deux s’étaient souvent fort bien trouvés de cette association.

La confiance était entière et réciproque entre les deux amis… excepté sur un point, sur le chapitre de leurs