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OLIVIER.

de ceux qui lui témoignèrent les plus grands empressemens. Une étroite amitié se forma désormais entre eux, et ils avaient en effet tout ce qui peut fonder des liaisons durables, c’est-à-dire des inconvéniens comme des avantages tout-à-fait opposés.

Olivier était blond, d’une agréable figure ; plus d’une femme se serait fait honneur de son teint. Son caractère naturellement lent et froid, ne s’animait que dans les grandes occasions, mais en quelque sorte le plus tard possible, et son esprit ressemblait à son caractère ; rempli de connaissances, d’instruction, il paraissait sommeiller pour ne se réveiller que par intervalles. Du reste, élégant et noble dans toutes ses manières, il possédait presque toutes les qualités qui font un cavalier accompli. C’était un homme duquel on aurait pu