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THÉORIE DE LA RÉFLEXION

si le plan de polarisation est perpendiculaire au plan d’incidence.

Il en résulte que la force électrique doit être perpendiculaire au plan de polarisation.

Mais, si nous ne possédions que cette vérification, la valeur de cette conclusion serait subordonnée à celle des hypothèses que nous avons faites.

61. L’étude des oscillations hertziennes fournit une confirmation plus rigoureuse. — Dans ces oscillations on connaît a priori la direction des vibrations magnétiques. On peut donc réaliser les expériences dans des conditions déterminées : produire la réflexion des ondes sur la surface d’un diélectrique, en plaçant la force électrique d’abord perpendiculaire, puis parallèle au plan d’incidence, et faire varier l’incidence. Dans le second cas, on doit observer une certaine valeur de l’incidence pour laquelle il n’y aura plus réflexion, ce qui ne doit pas arriver dans le premier cas.

62. Les expériences faites sur un mur de mètre d’épaisseur et sur un bloc de soufre ont réussi mieux même qu’on n’aurait pu s’y attendre. Il semble à première vue qu’il aurait dû se produire une réflexion sur la seconde face du mur : ce mur de mètre est en effet une lame mince vis-à-vis des oscillations électriques, puisque son épaisseur n’est que de quelques longueurs d’onde.

Mais il est facile de voir que, si un rayon tombe sur la première face de la lame, de façon à ce qu’il n’y ait pas réflexion, il ne s’en produira pas davantage sur la seconde face.

Il suffit en effet de faire la figure, et on s’aperçoit immédiatement que le rayon réfléchi sur la seconde face serait aussi