Page:Henri Poincaré - Théorie mathématique de la lumière, Tome 2, 1892.djvu/74

Cette page a été validée par deux contributeurs.
62
ÉTUDE DES INTERFÉRENCES

vibration dirigée suivant Puisque chaque vibration est perpendiculaire au rayon correspondant, les deux vibrations sont rectangulaires, et il y a interférence. Il nous faut donc définir l’intensité par l’énergie potentielle.

49. 2o Les plans de polarisation sont rectangulaires, l’un est par exemple parallèle au plan des l’autre parallèle au plan des L’expérience montre qu’il n’y a pas interférence. D’après la théorie de Fresnel, les vibrations seraient rectangulaires et, par suite, l’intensité proportionnelle à la force vive. D’après celle de Neumann, les vibrations seraient parallèles et, par suite, l’intensité serait proportionnelle à l’énergie potentielle.

Les expériences de Wiener ne préjugent rien en faveur de l’une plutôt que de l’autre théorie. Elles montrent seulement que la théorie de Fresnel nécessite la proportionnalité de l’intensité de l’action chimique de la lumière à la force vive moyenne de l’éther, celle de Neumann au contraire entraîne la proportionnalité de cette intensité à l’énergie potentielle moyenne de l’éther.

50. Étude des interférences dans la théorie électromagnétique.1o Supposons les plans de polarisation parallèles au plan des étant la direction du premier rayon, celle du second. On est conduit à admettre, nous en verrons plus loin la raison, que la force électrique est perpendiculaire et la force magnétique parallèle au plan de polarisation.

Les directions des divers éléments peuvent donc être résumées dans le tableau ci-dessous.