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HYPOTHÈSE DE M. QUESNEVILLE

lèles à l’axe du cristal. Il dit que les résultats des expériences ne sont pas d’accord avec les anciennes théories et sont mieux expliqués par la sienne.

Ceci ne doit pas nous surprendre. Remarquons en effet que la nouvelle théorie dispose de quatre constantes arbitraires au lieu de deux, comme les anciennes théories. Ensuite les propriétés que le spath acquiert dans le champ magnétique ne peuvent être absolument assimilées à celles que le quartz possède naturellement. En effet, quand un rayon traverse un quartz parallèlement à l’axe, le plan de polarisation tourne dans un certain sens, vers la droite par exemple, que le rayon d’ailleurs se propage dans un sens ou dans l’autre. Au contraire, si le rayon traverse le spath, le plan de polarisation tourne toujours dans le sens du courant qui engendre le champ magnétique ; si dans un cas il tourne à droite du rayon, en changeant le sens de la propagation il tournera à gauche de ce rayon. Le spath et le quartz ne se comportent donc plus de même quand l’inclinaison du rayon sur l’axe varie de les rotations deviennent de sens contraire ; il est donc à prévoir que pour une inclinaison intermédiaire leurs propriétés seront différentes[1].

167. Détermination du pouvoir rotatoire et du pouvoir biréfringent d’un paquet. — Considérons une pile de lames, formée de paquets identiques entre eux et orientés de même. L’effet de chaque lame se traduit, dans la mode de représentation que nous avons adoptée, par une rotation ; pour avoir l’effet du paquet, il faut composer ces rotations.

  1. Depuis la clôture du cours, M. Quesneville a publié de nouvelles expériences portant sur le quartz lui-même.