Page:Henri Poincaré - Théorie mathématique de la lumière, Tome 2, 1892.djvu/297

Cette page a été validée par deux contributeurs.
285
THÉORIE DE M. MALLARD

Si la lame possède le pouvoir rotatoire, sans avoir le pouvoir biréfringent, comme une lame de quartz perpendiculaire à l’axe, l’ellipse conserve sa forme, mais son orientation change ; tout se passera comme si la sphère avait tourné d’un certain angle autour de perpendiculaire au plan de l’équateur.

Si les deux effets de la biréfringence et du pouvoir rotatoire se superposent, les deux rotations de la sphère se composeront ; on peut alors les remplacer par une rotation autour d’un axe quelconque.

159. Application. Rôle des piles de mica. — Considérons une sphère dont le centre reste fixe ; on peut toujours faire passer cette sphère d’une position à l’autre par une rotation autour d’un axe convenablement choisi.

Supposons que la vibration traverse deux lames ; la première lame fera tourner la sphère autour de par exemple, pour l’amener de la position à la position  ; la seconde, autour de pour l’amener de à . Or on aurait pu passer directement de à par une seule rotation résultant des deux premières. Comme nous supposons les lames dénuées de pouvoir rotatoire, les axes des rotations composantes seront situés dans le plan de l’équateur ; mais, en général, il n’en sera pas de même de l’axe de la résultante, en disposant convenablement de nos lames, nous pourrons même obtenir que cet axe devienne Le système possédera alors le pouvoir rotatoire.

160. Notations. — Voici les notations dont nous ferons usage :