Page:Henri Poincaré - Théorie mathématique de la lumière, Tome 2, 1892.djvu/296

Cette page a été validée par deux contributeurs.
284
POLARISATION ROTATOIRE
 Les corrections sont expliquées en page de discussion


Le point se projette donc au pôle de l’équateur. Les deux pôles de l’équateur correspondent aux vibrations circulaires, les divers points du premier méridien, aux ellipses dont les axes sont divisés suivant les axes de coordonnées. Ces ellipses sont droites dans l’hémisphère nord, gauches dans l’hémisphère sud.

L’orientation des axes ne dépend que de la longitude. Les lieux des points tels que sont des cercles passant par et c’est-à-dire des méridiens.

La forme de l’ellipse ne dépend que de la latitude ; les lieux des points correspondant à une forme donnée sont des parallèles.

Supposons que le rayon lumineux traverse une lame biréfringente, mais dénuée de pouvoir rotatoire. Si les sections principales de la lame sont dirigées suivant les axes, tout se passe comme si le plan autour de ou la sphère autour de tournaient d’un angle les points et correspondent aux sections principales ; l’azimut des axes de l’ellipse est proportionnel à la longitude. Mais les points et ne jouent aucun rôle particulier ; quand on fait tourner les axes dans le plan des cela revient simplement à changer l’origine des longitudes.

Considérons une lame dont les sections principales aient une direction quelconque, l’une correspondant par exemple au point l’autre au point diamétralement opposé, sur l’équateur ; l’axe jouera le même rôle que précédemment. Le résultat sera le même que si la sphère tournait de autour de Le passage à travers une lame correspond ainsi à une rotation autour d’un axe situé dans le plan de l’équateur.