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CHAPITRE XII


POLARISATION ROTATOIRE. — THÉORIE DE M. MALLARD

155. La théorie que Fresnel a donnée du pouvoir rotatoire n’est pas, à proprement parler, une théorie physique, mais seulement la constatation d’une identité cinématique.

De même les théories d’Airy se réduisent à l’adjonction, aux équations des termes nécessaires pour faire concorder leurs conséquences avec les résultats observés.

Les expériences de Reusch sur les piles de mica ont donné l’idée d’autres théories, en particulier, de celle que nous allons exposer due à M. Mallard.

L’exposé de cette théorie comporte des calculs assez longs, que nous chercherons à simplifier, à l’aide de quelques considérations préliminaires.

Rappelons d’abord en quoi consistent les expériences de Reusch. Reusch empilait des lames de mica, très minces, à faces parallèles, identiques entre elles, de manière que la section principale d’une lame fit avec la section principale de la suivante un angle de 45° ou de 60°. Cet angle pourrait être