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THÉORIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE DE LA DISPERSION

raie, mais une infinité de raies se succédant conformément à une certaine loi.

On retrouverait d’ailleurs, sauf cette différence, une théorie tout à fait analogue à celle de Helmholtz.

À chaque catégorie de ces excitateurs correspondra dans les équations une des composantes que nous avons appelées Les équations trouvées ont même forme que celles que nous avons écrites. Seulement l’interprétation des termes est différente ; en particulier les coefficients représenteraient les coefficients de self-induction des excitateurs, etc. ; les coefficients en représenteraient les capacités, etc.

Enfin, et c’est là un autre avantage de cette théorie sur celle de Helmholtz, les termes en ne soulèvent plus la difficulté que j’ai signalée plus haut. représentent alors les résistances de nos excitateurs, et l’énergie absorbée par ce que Helmholtz appelle le frottement n’est autre chose que la chaleur de Joule.

Les équations seraient d’une forme un peu plus compliquée que celles de Helmholtz, parce qu’il faudrait tenir compte de l’induction mutuelle des excitateurs. Mais rien de ce qui est essentiel ne serait changé. Il n’y a pas lieu du reste de faire un choix entre ces théories différentes. Ce serait très prématuré. J’ai voulu seulement, par cette discussion, montrer ce qui est essentiel dans les hypothèses de Helmholtz, et ce qui est secondaire.