traverse un milieu absorbant, les molécules matérielles, entraînées par celles d’éther entrent en vibration. S’il n’y a pas concordance entre les périodes, l’amplitude de ces vibrations reste très faible. S’il y a concordance, au contraire, l’amplitude va en croissant : les molécules matérielles absorbent de la force vive et leurs vibrations constituent la chaleur. D’après cette manière de voir, l’amplitude de l’élongation des molécules matérielles croît quand il y a absorption.
Dans la théorie de Helmholtz, l’amplitude d’élongation des molécules matérielles reste constante, mais il y a un frottement qui absorbe de la force vive et la transforme en chaleur.
Bien que la première conception ne soit pas facile à mettre en équation, il est probable qu’elle conduirait aux mêmes résultats que celle de Helmholtz, même en ce qui concerne la dispersion anomale, car dans nos équations le terme nous a servi seulement à exprimer l’existence de l’absorption.
Elle rendrait d’ailleurs, peut-être mieux que celle de Helmholtz, compte de l’émission des radiations par les corps qui les absorbent. Les molécules portées à haute température vibrent et communiquent leur énergie aux molécules d’éther.
Une partie des difficultés que nous avons rencontrées tiennent aussi à l’hypothèse particulière que nous avons faite sur la nature de l’onde : comme nous avons considéré une onde plane, remplissant tout l’espace, il ne peut y avoir rayonnement.
145. Théorie électromagnétique de la dispersion. — Nous savons qu’un excitateur possède une période propre et que, placé dans un champ électrique variable, il entre en vibration et devient un résonateur.