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PROBLÈME GÉNÉRAL DE LA DIFFRACTION

en supposant que sur la partie éclairée de et aient les mêmes valeurs et que si l’écran n’existait pas, et que sur l’écran en d’autres termes nous avons fait le calcul comme si la théorie géométrique des ombres était applicable au voisinage immédiat de l’écran, ce qui n’est pas rigoureusement exact ; il existe en effet sur le bord même de l’écran des franges très fines comme nous venons de le voir, et sur une sorte de ruban mince dont la largeur est très petite du deuxième ordre, tout le long de l’écran, nos hypothèses ne sont plus vraies.

Cette circonstance influera nécessairement sur les phénomènes qui se passent en ce sera comme si la surface éclairée, au lieu d’être nettement limitée, présentait un bord en quelque sorte estompé, ce qui peut nous faire commettre sur la position de l’écran une erreur Il résulte de ce que nous avons dit dans le paragraphe précédent que cette erreur peut produire sur les maxima et minima en un déplacement qui sera très petit du deuxième ordre, mais ce déplacement sera très petit relativement à la largeur des franges en cette largeur étant du premier ordre, et nous observerons en les mêmes phénomènes que si la théorie géométrique était applicable sur l’écran.

Au point au voisinage de l’écran, nous observerons donc des franges dont la largeur sera très petite du second ordre et dont la position dépendra des données particulières du problème, entre autres de la nature et de l’épaisseur de l’écran.

En au contraire, à distance finie de l’écran, les franges auront une largeur plus grande, qui sera très petite du premier ordre, les franges précédentes n’auront pas d’influence