Page:Henri Poincaré - Théorie mathématique de la lumière, Tome 2, 1892.djvu/203

Cette page a été validée par deux contributeurs.
191
HYPOTHÈSES DE KIRCHHOFF

nul ; car parallèle à et, par conséquent, à l’axe du cylindre est une composante tangentielle et la force doit être normale à l’écran.

Néanmoins la résolution du problème présente de grandes difficultés, parce que la longueur d’onde n’est plus de l’ordre des quantités négligeables.

119. On pourrait s’attendre à trouver dans ce cas des phénomènes de diffraction très intenses et absolument différents de ceux que ferait prévoir la théorie géométrique des ombres ; mais il n’en est pas ainsi. Cela tient d’abord au défaut de précision des expériences : ensuite ce résultat paraîtra moins surprenant si on compare ces phénomènes à un phénomène d’électrostatique de la façon suivante.

Plus est grand, plus on se rapproche de la théorie géométrique des ombres. Supposons que devienne très petit et même, en passant tout de suite à la limite, qu’il devienne nul, alors

Cette équation est celle de Laplace.

D’autre part, est fini et continu, sauf au voisinage de la source. Nous pouvons bien imaginer dans le champ des corps électrisés, distribués de manière telle que leur potentiel se comporte dans leur voisinage comme au voisinage de la source. Au voisinage de l’écran, Il en sera de même de ce potentiel, si l’écran est en communication avec le sol.

Or, dans ce cas limite, les expériences d’électrostatique montrent que l’écran donne derrière lui une sorte d’ombre électrique, et c’est dans ces conditions que nous sommes le plus éloignés de la théorie géométrique des ombres.