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PROBLÈME GÉNÉRAL DE LA DIFFRACTION

Raisonnons de même sur et intégrons le long des mêmes surfaces :

Par conséquent :

Il faudrait donc que fût nul pour une portion de surface quelconque, quel que soit et quelle que soit la forme de l’écran. Cela ne pourrait avoir lieu que si était identiquement nul.

Cependant, si ces conditions ne sont pas rigoureusement compatibles, elles le sont au moins d’une manière approximative, quand on néglige les quantités de l’ordre de la longueur d’onde. En se donnant alors deux des conditions, par exemple,

les deux autres s’en déduiraient d’une façon approximative.

117. Nous ne connaissons pas suffisamment les propriétés des corps noirs pour pouvoir les mettre en équation. Il y a toutefois des cas où il serait possible d’écrire complètement les équations du problème de la diffraction.

Supposons, par exemple, que l’écran soit formé par un prisme de verre ; soit une section droite de ce prisme que nous prendrons comme plan de la figure (fig. 26). Faisons tomber sur ce prisme un faisceau de rayons parallèles, perpendiculaires à son arête. Une partie du faisceau ne subit ni réflexion ni réfraction ; une autre partie est réfractée, enfin la partie est réfléchie. Si la théorie géo-