Page:Henri Poincaré - Théorie mathématique de la lumière, Tome 2, 1892.djvu/103

Cette page a été validée par deux contributeurs.
91
RÉFLEXION MÉTALLIQUE
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

Les quantités du second membre sont connues expérimentalement. Pour les rayons violets et l’argent par exemple :

Ou environ Cette valeur est environ trois cents fois plus faible que celle donnée par les mesures ordinaires de résistance, qui est voisine de

Les formules que nous avons adoptées ne représentent donc pas les faits. À la vérité, nous le savions déjà puisque dans le cas même des diélectriques transparents, si la formule

était exacte, il n’y aurait pas de dispersion. De plus, la valeur de mesurée électrostatiquement diffère souvent beaucoup du carré de l’indice de réfraction optique. Est-ce là encore un résultat de la dispersion ? Bien des personnes inclinent aujourd’hui à le penser ; en tout cas, il serait curieux de vérifier si, pour les corps qui présentent le plus grand écart, le terme de Briot est plus grand que pour les autres.

Mais, si nos formules sont incomplètes, comment se fait-il qu’elles rendent compte des lois de la réflexion quand on se borne à une lumière homogène et à la condition de changer les constantes quand on passe à une lumière homogène de couleur différente ?

Il est aisé de s’en rendre compte. Supposons qu’au lieu des