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THÉORIE MATHÉMATIQUE DE LA LUMIÈRE

l’éther qui propage de la lumière polarisée rectilignement ; ce qu’on peut observer c’est que les phénomènes dépendent de la position d’un certain plan appelé plan de polarisation. Par raison de symétrie, la direction des vibrations doit être, soit dans le plan de polarisation, soit perpendiculaire à ce plan. Fresnel admet qu’elle lui est perpendiculaire, d’autres savants ont préféré l’hypothèse contraire ; nous y reviendrons longuement dans la suite du cours.

55. Remarque sur les constantes introduites dans les valeurs du déplacement. — Dans la résolution des équations d’un mouvement transversal (50) les quantités ont été considérées comme des constantes. En réalité, les sept premières de ces neuf quantités prennent une infinité de valeurs dans une seconde ; mais comme elles varient beaucoup plus lentement que on peut les considérer comme constantes pendant la durée d’un certain nombre de vibrations (50 000 environ, dont la durée est à peu près un dix-milliardième de seconde). vitesse de propagation de la lumière, est une constante absolue dans un milieu homogène ; il en est de même de dans une lumière monochromatique. On pourrait considérer comme variant d’une manière quelconque dans la lumière blanche, ou bien admettre que la lumière blanche est formée par la superposition d’un grand nombre de lumières monochromatiques. Mais, comme dans la suite du cours nous n’envisagerons jamais, que la lumière homogène, nous pourrons, dans nos calculs, regarder comme une constante. Si l’on voulait ensuite avoir la valeur des déplacements d’une molécule dans le cas de la lumière blanche, on n’aurait qu’à faire la somme