est vrai puisque l’air est peu réfringent ; mais pour que l’explication précédente soit tout à fait rigoureuse, nous aurions dû supposer que le tube de la lunette était vide d’air.
L’expérience des astronomes de Greenwich consistait à viser une étoile avec une lunette pleine d’air, puis avec la même lunette dont le tube était rempli d’eau ; ils constatèrent que dans les deux cas, la position apparente de l’astre était la même. Analysons cette expérience et cherchons-en les conséquences.
Soit (fig. 32) la direction de propagation de la lumière
Fig. 32.
dans la lunette, que nous supposerons vide d’air, dans l’hypothèse
où l’éther ne participe pas au mouvement
de la Terre. Si nous admettions
qu’il en est encore ainsi pour l’éther contenu
dans l’eau en mouvement, le rayon
pénétrant obliquement dans ce milieu,
se réfracterait suivant en se rapprochant
de la normale. L’image de l’étoile
se formerait en Or la lumière se propageant
plus lentement dans l’eau que
dans le vide, le point de croisement des
fils du réticule de la lunette se trouvera,
par suite du mouvement de la terre, en un
point situé à droite de quand les vibrations lumineuses
arriveront dans le plan du réticule. Les points et étant,
le premier à gauche, le second à droite de ne peuvent coïncider,
et par conséquent, l’image de l’étoile ne se trouverait
plus au point de croisement des fils du réticule. Nous devons
donc admettre, pour être d’accord avec l’expérience, que
l’éther qui propage la lumière dans l’eau est entraîné, au moins
partiellement, par le mouvement de la Terre.