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THÉORIE MATHÉMATIQUE DE LA LUMIÈRE

de la façon suivante :

Supposons avec Neumann et Mac-Cullagh que la vibration est parallèle au plan de polarisation, perpendiculaire par conséquent à la vibration de Fresnel.

Supposons en même temps que les trois composantes des vibrations incidente, réfléchie et réfractée sont respectivement ces quantités étant liées par les mêmes relations que dans la théorie de Fresnel.

Nous allons montrer d’abord que ces hypothèses ne sont pas contredites par l’expérience, c’est à-dire que les résultats vérifiables expérimentalement sont les mêmes que dans la théorie de Fresnel.

En effet, les vibrations et sont perpendiculaires entre elles, d’où il suit que la direction des vibrations incidente, réfléchie et réfractée est dans la théorie de Neumann perpendiculaire à ce qu’elle est dans la théorie de Fresnel ; mais, comme nous supposons en même temps que le plan de polarisation est parallèle à la vibration et non perpendiculaire comme l’imaginait Fresnel, le plan de polarisation qui est seul accessible à l’expérience, est le même dans les deux théories opposées.

Soient les intensités des lumières incidente, réfléchie et réfractée dans la théorie de Fresnel ; soient les intensités des mêmes lumières dans la théorie de Neumann. Soient et les longueurs d’onde correspondante.