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THÉORIE MATHÉMATIQUE DE LA LUMIÈRE

RÉFLEXION VITREUSE

La réflexion vitreuse a donné lieu à trois théories également confirmées par l’expérience, ce sont celle de Fresnel, celle de Neumann et Mac-Cullagh et celle de Cauchy.

THÉORIE DE FRESNEL[1]

199. Hypothèses fondamentales. — Fresnel suppose :

1o  Que la vibration est perpendiculaire au plan de polarisation.

2o  Que l’élasticité de l’éther est constante et est la même dans les deux milieux. La densité de l’éther est au contraire variable. Comme la vitesse de propagation est égale à nous devons admettre, si nous regardons comme constant, que est proportionnel au carré de l’indice de réfraction.

3o  Fresnel envisage ensuite les vitesses de deux molécules infiniment voisines l’une de l’autre et de la surface de séparation, mais situées de part et d’autre de ces surfaces ; il décompose chacune de ces vitesses en deux autres, l’une parallèle au plan tangent à la surface de séparation, l’autre normale à ce plan. Il admet que les composantes tangentielles des vitesses des deux molécules doivent être les mêmes en grandeur et en direction, mais que les composantes normales peuvent être différentes.

  1. Œuvres complètes, T. I, p. 767.