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DOUBLE RÉFRACTION

au plan de l’onde est perpendiculaire aux directions de vibration satisfaisant aux équations du mouvement. Comme, d’une manière générale, ces vibrations ont pour directions les axes de l’ellipsoïde de polarisation, le plan de l’onde est un plan de symétrie de l’ellipsoïde de polarisation déterminé par l’équation (7).

THÉORIE DE CAUCHY

157. Plans de symétrie optique dans les cristaux biréfringents. — Cauchy admet que dans tout milieu anisotrope, l’éther qui s’y trouve contenu admet trois plans de symétrie rectangulaires. La forme extérieure d’un certain nombre de substances cristallisées nous montre qu’une telle symétrie existe pour les molécules matérielles dans les cristaux appartenant aux systèmes cubique, hexagonal, rhomboédrique, quaternaire ou orthorhombique ; il est donc rationnel d’admettre que dans ces substances la même symétrie se présente pour les molécules d’éther. Mais pour les cristaux des deux derniers systèmes cristallins, le système clinorhombique et le système anorthique, on n’a plus trois plans de symétrie et rien, a priori, ne nous autorise à admettre l’existence de ces trois plans dans l’éther. En réalité, l’expérience montre qu’au point de vue optique les cristaux anorthiques et clinorhombiques possèdent trois plans de symétrie ; mais ces plans, au lieu d’avoir des positions fixes par rapport aux éléments de symétrie du cristal, ont des directions variables avec la durée de la vibration, c’est-à-dire avec la longueur d’onde de la lumière. Si donc nous admettons, avec Cauchy, l’existence de