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THÉORIE MATHÉMATIQUE DE LA LUMIÈRE

c’est l’équation d’un cylindre de révolution tangent à la sphère

suivant la circonférence découpée dans cette sphère par le plan

L’ellipsoïde de polarisation se réduisant à un cylindre de révolution, l’un des axes de cet ellipsoïde devient infini, et la vitesse de propagation correspondante, qui est l’inverse de la longueur de cet axe, devient nulle. Les deux autres axes sont égaux au rayon de la sphère. Par suite, on n’a qu’une seule valeur pour la vitesse de propagation de la lumière dans un milieu isotrope, conséquence conforme à l’expérience.

THÉORIE DE FRESNEL

149. Convaincu, par l’étude des phénomènes d’interférence de la lumière polarisée, de la transversalité des vibrations lumineuses dans l’air, Fresnel tenta en s’appuyant sur ce résultat expérimental d’expliquer les phénomènes de la double réfraction présentés par les cristaux à un axe et à deux axes. En admettant que ces vibrations transversales sont normales au plan de polarisation, il ne tarda pas à trouver une explication de la propagation de la lumière dans les uniaxes dont les conséquences s’accordaient avec les lois expérimentales connues, en particulier avec la loi de Malus. Par une suite de déductions heureuses, dont on trouve la trace dans son